750 grammes
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kjötsúpa
65° N, 18° O - Islande
les moutons - les volcans - la lave
se réchauffer avec une soupe au mouton.
Comme un rituel, une ou deux fois par an, c'est plus fort que moi, il faut que je me rapproche de là-bas. Pourquoi n'ai-je jamais publié la recette ? Enfin les recettes, car à chaque fois elles sont différentes comme la couleur du ciel. 
Des nuances de légumes, mais toujours retrouver ces saveurs que j'avais tant aimées à Vík í Mýyrdal après avoir été subjuguée par la plage de sable noir et lutté contre le vent violent qui nous giflait le visage, un déjeuner du bout du monde avec l'église en surplomb qui veillait sur nous.
Un petit troquet : Restaurant Víkurskali
rien de particulier sauf la vue sur l’océan menaçant en plein écran.
Et ma soupe ? Elle arrive
les bonnes choses doivent, se faire désirer un peu.
Cette recette est donc plus un voyage que je fais lorsque le fastidieux épluchage des légumes me ferait renoncer à continuer.
Un disque de Björk ou d’un autre artiste islandais et me voici, emmitouflée prête à affronter les frimas islandais, en voyant les moutons qui courent et paissent par centaines dans les champs de lave, au flanc des volcans, habillés de leurs épaisses toisons.
Alors, pourquoi les manger ? Dilemme… en Islande ils sont une ressource essentielle. Je n’en dirai pas plus.
Aujourd’hui, ma recette sera un peu dévoyée de l’originale, bien que chacun invente sa recette, en fonction des disponibilités.
J’ai opté définitivement pour le collier de mouton qui est le morceau qui me convient le mieux par son goût prononcé et le moelleux de sa chair.
Les ingrédients de base sont donc : du mouton, des carottes, des pommes de terre, du chou, du riz…
Comme d’habitude, j’avais anticipé, le collier, coupé en morceaux par le boucher, m’attendait au congélo ainsi que divers légumes. Je n’ai fait qu’acheter des panais (une nouveauté) et 2 navets.
Et ma soupe ? elle arrive
Il faut prendre son temps… je ne sais d’ailleurs pas estimer le temps de préparation : 1 heure ?
Je commence, je m’arrête, je bois un café, je feuillette un livre, j’écris et je reprends.
Et ma soupe ? Elle arrive
enfin il était temps !
Pour 6 à 8 personnes, faire une cocotte (grande cocotte en fonte) pleine, plus la soupe est mijotée et réchauffée meilleure elle est. On peut aussi en congeler une partie.
INGRÉDIENTS :
  •  ½ gros oignon blanc en petits dés
  • 2 gousses d’ail en chemise**
  • 1 poireau
  • 2 belles carottes
  • 3 pommes de terre
  • 2 beaux navets
  • 150 grammes de chou blanc émincé
  • 1 bouquet de persil
  • 4 panais (pas dans la recette d’origine) = mais son goût entre carotte, navet, topinambour, crosne apporte un petit quelque chose d’intéressant
  • 1 bouillon de légumes bio **
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive **
  • ** (pas dans la recette d’origine - mais je ne peux pas m’en passer. Pour une fois je vous ai épargné le piment d’Espelette)
  • 200 grammes de riz
1/ la veille je sors la viande du congélateur, lorsqu’elle est presque finie de décongeler, je la mets à l’eau froide dans un faitout pour la faire dégraisser. Après ébullition - 20 minutes à petit bouillon. Réserver dans le bouillon. Au maximum, nettoyer les os de la viande pour faire une effilochée. Garder les os avec la viande restante (indispensable pour le goût)
Au moment de l’utilisation, ne conservez que 3 louches du bouillon du fond du faitout. (cette étape est facultative)
2/ la cuisson :
Dans la cocotte, recouvrir le fond d’huile (végétale), faire revenir et dorer les oignons, les gousses d’ail, l’effilochée de viande et les os.
Pendant que la viande se fait dorer, préparer les légumes, coupez-les en cubes, en rondelles selon votre préférence.
Dès que la viande est dorée, ajouter les 2 ou 3 louches du bouillon de précuisson, remuer, délayer les sucs puis ajouter tous les légumes d’un coup, sauf le riz. Mélanger, ajouter de l’eau jusqu’à recouvrir la totalité des légumes pas plus, ajouter le cube de bouillon de légumes, le riz, sel, poivre, huile d’olive. Porter à ébullition, mélanger et mélanger puis ramener à feu doux, mettre le couvercle, pour mijotage pendant une heure. Laisser sur le feu. Laisser tiédir. Si besoin dégraisser, logiquement non, puisque la 1ère cuisson servait à ça.
À partir de maintenant au choix, ou faire mijoter de nouveau, ou déguster. 
Servir avec du gros pain de campagne toasté si possible (facultatif) et le nec plus ultra du snobisme, enfin de mon palais, lorsque j’en ai quelques lamelles de truffe ou une pointe d’huile de truffe. Ce n’est plus islandais ? Tant pis j’assume !
et quelques feuilles de persil plat pour la décoration.
 
Les potins de la tortue :
  • comme d’habitude si possible, utiliser des produits bio.
  • les pommes de terre sont des “Marinette” excellentes qui tiennent très bien à la cuisson
  • dans la recette originale, il y a du chou-fleur, du chou vert
des fois j’en mets des fois non ! selon l’humeur de la tortue
  • Tout ça pour dire que tout est possible comme d’habitude que c’est juste un plat de saison très digeste et que sur internet on trouve beaucoup de recettes très différentes, mais fondamentalement toutes les mêmes.
  • Ce qui compte c’est toujours le coeur et le plaisir du partage.
  • Bon appétit et bonne dégustation, faites comme moi, rêver et voyager dans votre tête.
  • il y a de très loin un petit air d'irish stew
La recette est longue, mais ça peut être très rapide si l’on ne suit pas le chemin de la tortue…
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ma 1ère Kjötsúpa
ma 1ère Kjötsúpa

ma 1ère Kjötsúpa

Tag(s) : #la tortue salée, #plat du jour, #coup de coeur, #Islande, #potages&veloutés
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